En raison des délais dans le réseau public pour obtenir un rendez-vous auprès d’un psychologue ou d’un psychiatre, plusieurs choisissent de se tourner vers les soins au privé.
«J'en ai vu deux depuis le début de l'année. Le "fit" n'allait pas super bien, donc en ce moment, je suis à la recherche d'une nouvelle, donc je suis un peu sur une liste d'attente en ce moment», explique l’étudiante de 23 ans.
Le délai d’attente du réseau public varie, en moyenne, de 6 à 24 mois.
Puisqu'il est souvent impossible de commencer une thérapie immédiatement en raison de ce temps d’attente, plusieurs se voient forcés de prendre des antidépresseurs.
On note d’ailleurs une augmentation de 20% des prescriptions de ce type de médicaments chez les adolescentes de moins de 17 ans.
«Pour nous, c'est tout à fait désolant, c'est catastrophique», affirme la Dre Catherine Serra Poirier, psychologue et vice-présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois.
«On ne peut pas offrir le traitement qui serait le plus efficace pour entraîner des changements à long terme, surtout pour des jeunes, des adolescents. Tu sais, c'est tout leur avenir qu'on est en train de jouer ici», ajoute-t-elle.
Les psychologues réclament non seulement davantage de financement, mais aussi une meilleure reconnaissance de leur métier dans le réseau public.
Ces professionnels croient même que Québec devrait créer un ministère de la Santé mentale pour donner davantage d'importance à cet enjeu.
Des demandes qui sont formulées étaient déjà formulées avant la pandémie.
«En parallèle, il y a une crise de santé mentale actuellement. Donc, on se questionne à savoir: mais où sont les psychologues dans la prise de décisions?», se questionne Mme Serra Poirier.
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